Parcours d’Étienne Sved

jeudi 8 janvier 2009

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Étienne Sved, 1914-1996, photographe, graphiste et éditeur. © Joseph Marando

Né en Hongrie en 1914, Étienne Sved intègre en 1930 une école de graphisme que fondent à Budapest des professeurs du Bauhaus fuyant l’Allemagne nazie. Juif, il doit à son tour quitter son pays à l’arrivée des Allemands et se réfugie en Égypte. Journaliste pour le Progrès égyptien, il publie de nombreux dessins satiriques avant de découvrir la photographie. Il rapportera de ce long voyage à dos d’âne, une impressionnante collection de photos qu’il exploitera dans un autre ouvrage, L’Égypte face à face, avec un texte original de Tristan Tzara (1954). Le chanoine Étienne Drioton, l’autorise à photographier les collections du musée du Caire, dont il est alors le conservateur.

Installé en France après la Seconde Guerre mondiale, Étienne Sved y prolonge sa démarche photographique tout en menant avec succès sa carrière de graphiste publicitaire.

En 1951, il entreprend un voyage en Algérie au cours duquel il réalise un travail ethnographique de la même qualité que celui entrepris en Égypte dix ans plus tôt.

Dans les années 1970, il crée sa maison d’édition en haute Provence et publie Provence des Campaniles (Prix Nadar en 1970). Il poursuit son travail d’éditeur et de photographe jusqu’à son décès, en 1996.


En 2003, le musée Nicéphore-Niépce fait l’acquisition du fonds photographique moyen-oriental d’Étienne Sved, composé de plus de 3000 négatifs et de vintages (tirages d’époque).

La même année, une importante exposition organisée à Manosque, Étienne Sved photographiste, retrace son parcours et présente pour la première fois les photos d’Égypte au public. L’année suivante, le musée Denon de Chalon-sur-Saône élargit l’audience du photographe avec une exposition intitulée Maalesh, un asile photographique au Moyen-Orient.